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10 façons curieuses de sauver nos écoles

Les écoles n’ont jamais été aussi laxistes qu’aujourd’hui : les enfants sont rois et tout est fait pour assurer leur bien-être. Et pourtant tout le monde s’accorde à dire que la qualité de l’éducation diminue...

Illustration : "10 façons curieuses de sauver nos écoles"

Certains pays ou éducateurs sont donc amenés à prendre des décisions peu orthodoxes, soutenues par leur culture ou les psychologues les plus en vogue du moment. En voici quelques exemples choisis...

1. La punition corporelle aux petits pois

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© Imgur

Cela ressemble plus à une torture qu’à un outil éducatif, et on imagine aisément combien cette pratique est douloureuse. La photo provient d’une élève chinoise qui a été forcée par l’instituteur de s’agenouiller sur des petits pois congelés pendant un certain temps pour corriger son comportement en classe. Il semblerait que cet usage soit très commun en Asie, dans les familles ainsi qu’à l’école.

2. La socialisation à l’extrême

C’est bien connu, les enfants qui ont des amis proches sont plus aptes que les autres à affronter les difficultés de la vie. Il existe cependant une tendance dans les cultures anglo-saxonnes à privilégier les relations moins personnelles. Certaines écoles de ces pays interdisent aux élèves d’avoir de meilleurs amis car les parents, les enseignants et les psychologues affirment que les enfants sont plus équilibrés s’ils sont amis avec toute la classe, au lieu de sélectionner un ami particulier.

Il s’agit surtout d’éviter que certains enfants ne se sentent rejetés s’ils ne sont pas invités à un anniversaire (les écoles refusent de distribuer des invitations si tout le monde n’est pas inclus), ou d’empêcher qu’un élève ne s’attache à un camarade aux dépens des autres (on s’assure que les classes soient bien remélangées chaque année pour que les enfants ne retrouvent pas les mêmes camarades d’une année sur l’autre). Quelles seront les conséquences de ce manque d’attachement ? Et que dire du fait qu’on essaye à tout prix d’éviter que les enfants ne soient confrontés à de petites déceptions ?

3. L’uniformisation de l’apparence

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© eva-pinkland

Non seulement les écoliers doivent-ils porter un uniforme au Japon, mais ils doivent de plus en plus uniformiser leur chevelure. En effet, à Tokyo, il est interdit de teindre ou de faire boucler ses cheveux, et les écoles publiques n’ont pas peur de vérifier. 57% des établissements exigent une preuve de la couleur naturelle des cheveux de leurs élèves (ils vont jusqu’à demander des photos des enfants en bas âge).

Cela s’explique par la culture de l’homogénéité qui prévaut au Japon. Même les élèves étrangers sont sommés de se teindre les cheveux en noir s’ils ont une autre couleur, et de faire lisser leur chevelure s’ils ont le malheur d’être un peu frisés !

4. Les 50 mots à bannir des examens

Dans la ville de New York, on essaye d’encourager les minorités. A cet effet, le Ministère de l’Education de l’état a établi une liste de mots à éliminer des examens standardisés afin de ne pas distraire les élèves de sa population diversifiée. Par exemple, il faut supprimer « anniversaire » car les Témoins de Jéhovah ne les célèbrent pas. « Halloween » pourrait indisposer les élèves religieux ou « religion » ceux athées. « Pauvreté », « divorce » ou « maladie » sont à supprimer pour ne pas évoquer de mauvais souvenirs à certains. Et « politique » pour n’énerver personne.

5. Plus de corrections en rouge

Plus besoin pour les élèves de trembler au vu de la quantité d’encre rouge utilisée par le professeur sur leurs copies. Les pays anglo-saxons ont décidé que cela risquait de traumatiser les enfants et ont donc interdit l’usage du rouge. Le vert, rose, jaune, mauve et bleu sont moins stressants, effrayants et démotivants. On voit surement moins les fautes...

6. On ne lève plus le doigt en classe

Inutile de lever constamment le doigt (ou la main) pour montrer au professeur que vous avez la bonne réponse et que vous écoutez. Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis il est déconseillé ou même interdit de lever le doigt. Les éducateurs pensent que c’est inutile car ce sont toujours les mêmes élèves qui se font remarquer, et que les autres sont démotivés. Les professeurs interrogent désormais qui ils veulent.

Ce sont invariablement les premiers de classe qui se portent volontaires pour participer, et les autres peuvent se passer de travailler. En outre, les élèves timides n’apprennent jamais à parler en public s’ils ne sont pas sollicités. Mais les élèves moyens pourraient pâtir de cette mesure qui ne leur permet plus de choisir les moments où ils peuvent participer. Ils sont donc plus stressés dans l’environnement scolaire. Sans compter les cancres qui seront humiliés de façon régulière.

7. Fini le déodorant en atomiseur

Alors que la puberté impose l’usage du déodorant, certaines écoles ont dû interdire les atomiseurs tant certains adolescents en abusaient. Entre les réactions allergiques extrêmes (un lycée en Pennsylvanie a interdit l’AXE Pour Hommes après qu’un élève soit parti à l’hôpital pour en avoir respiré en classe), les senteurs si capiteuses qu’elles provoquent des migraines chez les enseignants, et les détecteurs de fumée qui se mettent en route, les écoles ont tout intérêt à supprimer ce genre de sprays.

8. La sieste imposée

Pour aider la mémoire et éviter les baisses d’énergie à l’école, la Chine impose une sieste de 30 minutes en milieu de journée. Les écoliers peuvent s’allonger sur leurs tables, apporter des couvertures et des oreillers. En revanche les pauvres lycéens doivent dormir assis, ce qui provoque chutes, problèmes musculaires et douleurs au dos. Peut-être devraient-ils adopter le modèle américain qui propose des lits de camp ou des matelas de yoga à tous les enfants de moins de 6 ans. Les autres peuvent faire la sieste après les cours, qui s’arrêtent vers 15h.

9. Finis les allers-retours aux toilettes

Les parents de cette école de Chicago qui a décidé de limiter le nombre de fois où les élèves peuvent quitter leurs classes pour aller aux toilettes sont furieux. Alors qu’en France les enfants dès leur plus jeune âge sont habitués à planifier leurs visites aux toilettes en dehors des cours, aux Etats-Unis les élèves de tous niveaux sont autorisés à sortir de la classe quand ils en ont besoin. Le proviseur de cette école qui défraye la chronique tente d’empêcher les récidivistes, qui prétextent une visite aux toilettes durant chaque classe, et ratent la moitié de leurs leçons. Il a donc limité les visites aux toilettes à 3 fois par semestre et par classe. Lorsque les élèves dépassent ce plafond, ils doivent rattraper le temps perdu après les cours.

10. Les punitions physiques

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© bobaedream

En Asie, les écoles sont strictes, et il n’est pas rare que les enfants reçoivent des punitions physiques pour avoir parlé pendant les cours, obtenu une mauvaise note, désobéi au professeur, être arrivé en retard, ne pas s’être incliné devant un enseignant ou un élève plus âgé, ou simplement pour n’avoir pas su répondre à une question. Les punitions les plus populaires sont des pompes, garder les mains en l’air, et courir (ou ramper) sur le terrain de sport. Certains vont même jusqu’à frapper les élèves.