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Achats en supermarché : les promotions bientôt plafonnées, les consommateurs inquiets

Les Français vont-ils connaître encore plus de difficultés pour faire leurs courses ? Le pays subit l’inflation depuis plusieurs mois désormais. Pourtant, paradoxalement, une proposition de loi récente veut limiter les promotions dans les supermarchés. On en dit davantage dans cet article.

Illustration : "Achats en supermarché : les promotions bientôt plafonnées, les consommateurs inquiets"

Des promotions qui vont se voir limiter à 34 % de réduction maximum

Bientôt, les consommateurs n’auront plus droit aux "moins 80 %", ou encore aux lots "2 produits achetés, un produit offert" sur :

  • Les gels douches,
  • Les dentifrices,
  • Les parfums.

Les promotions vont être plafonnées à 34 % de réduction maximum. Ce pourcentage est le même que celui déjà imposé pour les produits alimentaires. Une proposition de loi souhaite modifier, à titre expérimental, les relations commerciales rattachant les enseignes de supermarchés ainsi que leurs fournisseurs. Les députés et les sénateurs se sont mis d’accord sur un texte de compromis, qui a été présenté mercredi dernier en commission mixte paritaire.

Vers plus d’équité et une meilleure rémunération des fournisseurs français

L'une des raisons indiquées pour justifier la généralisation des 34 % de réduction maximum est de protéger les fournisseurs. Les députés et sénateurs, qui ont été réunis en commission mixte paritaire, ont argumenté que les promos chocs sur les produits non alimentaires étaient destructeurs de valeur pour des centaines de PME françaises. Ainsi, la disposition vise à assurer une meilleure rémunération pour les acteurs de la filière.

Déjà en 2018, la loi EGalim explicitait la volonté de stopper les promotions agressives, qui suscitent des comportements inappropriés chez les utilisateurs. En effet, il a été estimé qu’elles étaient susceptibles de provoquer des émeutes dans les supermarchés. Pour illustrer, la promotion de – 70 % sur les pots de Nutella avait eu pour conséquence des débordements ainsi que des bousculades dans les magasins du groupe Intermarché en début 2018. La chaîne n’avait eu d’autre choix que d’arrêter les rabais importants.

Aussi, l’objectif de cette loi, en 2018, était de rémunérer justement les producteurs afin de leur permettre de vivre dignement de leur travail. L’autre but était de favoriser une alimentation saine, sûre et durable. À l’époque, un seuil de revente à perte de 10 % avait été fixé par le législateur. Ce qui avait obligé les distributeurs à revendre leurs produits 10 % plus cher.

Une proposition de loi qui suscite des questions

À titre d’information, Frédéric Descrozaille est l’initiateur de cette loi. Des questions lui ont été posées, notamment concernant la protection des consommateurs. Le projet de loi a-t-il donc un avantage pour le porte-monnaie des Français ? D’après lui, la réponse est oui. Et c'est non négligeable lorsqu'on constate un affaiblissement du pouvoir d'achat des citoyens. Cette diminution date d'il y a quelques mois déjà. En février 2023, l’inflation avait atteint les 6,3 % en France.

Les concernés ont aussi voulu savoir ce qu'il se passerait si les négociations entre les industriels et les distributeurs échouaient. Dans le cas où aucun accord ne serait trouvé, les produits continueront d’être livrés aux anciens prix. Ce qui ne devrait pas changer, en revanche, sont les frais de livraison. Le gel de la livraison de produits est prévu par cette loi. Dans le but de défendre ses propositions, Frédéric Descrozaille continue d’avancer l’intérêt de l’industrie, en plus d’éviter la casse sociale. Il ne sera pas surprenant de constater des débats houleux autour de ce sujet.

Des fins de mois de plus en plus difficile pour plusieurs ménages Français

Une mère de famille de 4 enfants a pris la parole concernant la situation économique à laquelle la France fait face. Elle traque les bonnes affaires en emportant avec elle son carnet rempli de coupons de réduction. Avec le plafonnement des promotions voulu par le Parlement, on voit venir une baisse drastique du pouvoir d’achat de plusieurs ménages. Après ses courses, la mère de famille avait affirmé qu'elle avait déboursé 300 euros grâce aux promotions. Mais sans ces dernières, elle aurait payé le double, soit 600 euros. Il s’agit d’une véritable aide pour elle puisqu’avec les prix, qui ont fortement augmentés, il est difficile de terminer le mois sans être dans le rouge. Cette mère a conclu en confiant que chaque centime compte.

Alain, un retraité, n’a pas manqué de parler des répercussions probables de cette proposition de loi. Ses craintes portent surtout sur la fin des promotions pour la lessive. Le prix initial est de 16,99 euros pour la sienne, mais revient à 4 euros grâce aux offres. Dans le cas où celles-ci viendraient à disparaître, le pouvoir d’achat d'Alain ne pourra qu’être impacté négativement. Il a fini en disant que les Français tâcheront tant bien que mal de faire tourner leur machine à laver, mais qu'il s’agit d’une très mauvaise initiative de la part des autorités.