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Allocation chômage : une revalorisation exceptionnelle arrive le 1er avril

Le gouvernement compte faire un geste social en ce début d’année troublé par les débats sur la réforme des retraites. Il consiste en une augmentation inattendue de l’allocation chômage, laquelle va se cumuler avec celle prévue pour le mois de juillet. Quels sont les détails sur cette mesure exceptionnelle ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.

Illustration : "Allocation chômage : une revalorisation exceptionnelle arrive le 1er avril"

Quel sera le montant de cette augmentation ?

Plus précisément, la revalorisation concerne l’ARE, l’aide au retour à l’emploi, et pourrait s’élever à hauteur de 1,5 %. Afin de calculer ce que cette augmentation représente selon son poste, il faut rappeler que l’ARE est composée d’une partie fixe de 12,47 € et d’une partie variable équivalente à 40,4 % du salaire journalier de référence (SJR).

À noter que cette revalorisation devrait concerner à la fois la partie fixe et le SJR. En revanche, pour le salaire journalier de référence, son augmentation ne va bénéficier qu’aux allocataires indemnisés depuis plus de 6 mois, puisqu’il faut six mois de rémunérations anciennes pour y avoir droit.

Deux augmentations à la suite en 2023 !

Cette augmentation de l’aide de retour à l’emploi s’ajoute à la revalorisation annuelle qui a habituellement lieu en juillet. Durant l’été, les allocataires bénéficient d’une revalorisation en fonction de l’inflation et de l’équilibre financier du moment. Ainsi, l’année dernière, la partie fixe s’élevait à 12,17 €, soit 30 centimes de moins que maintenant. Cette mise à jour ne demande aucune procédure de la part des bénéficiaires et s’effectue automatiquement lors de l’actualisation mensuelle du dossier.

De nombreux changements pour l’assurance chômage en 2023

Les règles d’indemnisation avaient déjà changé le mois dernier. En effet, le 1er février 2023, la durée d’indemnisation des chômeurs avait été modifiée pour s’adapter « en fonction de la conjoncture économique ». Ainsi, depuis cette date, les demandeurs d’emploi ont une durée d’indemnisation liée au marché du travail. Qu’est-ce que cela signifie ? Que la durée de droits aux aides dispose d’un coefficient. Si ce dernier est de 0,75, alors la durée d’indemnisation est réduite de 25 %. À l’inverse, si la situation économique devient plus difficile, la durée d’indemnisation n’est pas écourtée.

En effet, l’évolution du taux de chômage global joue désormais un rôle dans le droit aux indemnisations. S’il reste inférieur à 9 % et que ce taux reste stable pendant au moins un trimestre, le droit aux aides est alors réduit, mais cela ne peut pas descendre en dessous de 6 mois (182 jours). Il y a donc une volonté d’encourager la reprise à l’emploi en forçant les bénéficiaires à trouver plus rapidement un nouveau travail, au risque de finir sans aide.

Ce nouveau système comprend cependant de nombreuses exceptions : les intermittents du spectacle, les marins-pêcheurs, ainsi que les ouvriers et les dockers occasionnels, ne sont par exemple pas concernés. De plus, les demandeurs d’emploi en contrat de sécurisation professionnelle et ceux situés dans certains DOM-TOM conservent également la pleine durée de leurs droits.

Il sera bientôt possible de refuser l’accès à l’allocation chômage

Pour les personnes qui abandonnent leur poste ou refusent un CDI (contrat à durée indéterminée) alors qu’elles sont salariées en contrat court, le droit aux indemnisations sera refusé. Cette mesure est censée favoriser une situation de plein emploi en encourageant au maximum l’activité professionnelle.

Attention cependant : ces mesures ne sont pas encore effectives car les décrets d’application n’ont pas été officiellement publiés pour le moment. Pour le refus de CDI, cela concerne plus de deux refus en l’espace d’un an, pour un même emploi avec un salaire équivalent et un lieu géographique similaire.