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Attention à ces peintures d’intérieur nocives pour la santé révélées par l’UFC-Que Choisir

Attention aux indications trompeuses ! L’UFC-Que Choisir met en garde contre certaines peintures classées A+ qui malgré leur score contaminent fortement l’air extérieur. Ce n’est pas la première fois que l’association lance une alerte sur le sujet. Une situation inquiétante car elle met en danger la santé des familles, notamment des tout-petits. Voici les résultats de l’enquête de l’UFC et ce qu’il faut savoir sur ces différents classements de peinture.

Illustration : "Attention à ces peintures d’intérieur nocives pour la santé révélées par l’UFC-Que Choisir"

Des mesures inattendues

Pour estimer l’émission de matières chimiques générée par la peinture, il faut mesurer la quantité de composés organiques volatils (COV) générée dans l’air au bout de 28 jours. Pour aider le consommateur à repérer chaque type de peinture, une classification a été établie depuis 2013. Elle va de C à A+, en fonction de la concentration de COV (en microgrammes) par mètre carré d’air. Voici ce que signifient les différentes notations :

  • A+ : Très faibles émissions. C'est le meilleur classement possible. Les produits classés A+ émettent très peu de composés organiques volatils (moins de 1000 microgrammes).
  • A : Faibles émissions. Les produits classés A émettent une quantité de COV relativement faible (moins de 1500 microgrammes).
  • B : Émissions modérées : moins de 2000 microgrammes.
  • C : Émissions élevées. Les produits classés C émettent une quantité significative de COV (plus de 2000 microgrammes). Il est recommandé d'éviter ces produits si possible, surtout dans des pièces mal ventilées ou dans les chambres des enfants.

En connaissant ce classement, il n’est pas difficile d’imaginer la surprise de l’UFC-Que Choisir en découvrant des peintures notées A+ qui émettent 1700 à 1900 microgrammes de composés organiques volatils après 28 jours, sans parler des 5000 microgrammes émis juste après la fin des travaux ! Pourtant, elles sont bien notées A+ et pas B. Mais comment cela est-il possible ?

La réponse est simple : parmi ces microgrammes de substances émis par les peintures, certains produits n’existent pas d’après la réglementation actuelle. Ils ne sont donc pas pris en considération alors qu’ils sont bien présents, ce qui rend caduque le système de notation actuel. L’UFC-Que Choisir déplore cette situation trompeuse pour les consommateurs et souhaite que les pouvoirs publics revoient leur copie sur le sujet. En effet, il est actuellement difficile pour les acheteurs, notamment les parents soucieux du bien-être de leur enfant, de savoir quelle référence est bonne et laquelle est en réalité polluante.

Cette étude de l’UFC-Que Choisir met en avant une limite de la classification actuelle. Celle-ci ne reflète pas d'autres aspects importants de la peinture comme sa performance, sa durabilité ou son impact environnemental global. Par exemple, une peinture peut être classée A+ pour ses émissions de COV, mais contenir des substances dangereuses pour l'environnement ou être produite de manière non durable.

Un danger pour les enfants

L'exposition aux COV peut avoir des effets néfastes sur la santé, qui peuvent varier en fonction de la durée et de l'intensité de l'exposition. Les enfants sont plus sensibles aux effets des composés organiques volatils en raison de leur taille plus petite, de leur respiration plus rapide et de leur système immunitaire encore en développement. L’exposition aux COV peut notamment provoquer les symptômes suivants :

  • Irritation des yeux, du nez et de la gorge
  • Toux, nez qui coule
  • Maux de tête et nausées (en cas d’exposition prolongée)
  • Problèmes respiratoires
  • Problèmes de santé chroniques

Sur la durée, les composés organiques volatils augmentent le risque de développer de l’asthme, et de l’aggraver pour les personnes qui en souffrent déjà. De plus, il a été prouvé que certains COV peuvent, sur le long terme, favoriser certains types de cancer (leucémie, poumon, fois, reins…).