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Bouteilles d’eau : une étude tire la sonnette d’alarme concernant les microplastiques

Les Français sont encore nombreux à se tourner vers l’achat d’eau en bouteille. Les supermarchés, les gares et les stations-service ont une offre importante, prouvant que cette ère du plastique ne touche pas encore à sa fin. Pourtant, les autorités sanitaires recommandent fortement la consommation de l’eau du robinet, contrôlée, notamment en matière de résidus dangereux pour l’homme. Une étude menée récemment a permis de souligner le risque d’une consommation quotidienne d’eau en bouteille. Revenons sur les éléments inquiétants qu’elle met en lumière.

Illustration : "Bouteilles d’eau : une étude tire la sonnette d’alarme concernant les microplastiques"

Les marques de bouteilles d’eau les plus consommées passées au crible

L’étude, menée par l’association Agir pour l’Environnement s’est penchée sur neuf références. Parmi celles-ci, on retrouve les marques les plus consommées par les Français : Badoit, Source Monclar (Carrefour), Cristalline, Evian, Perrier, Vittel ou encore Volvic. Ce sont des références bien connues dans le paysage français, parfois même gages de qualité.

Un résultat accablant concernant les microplastiques

La conclusion de l’étude s’est accompagnée d’un chiffre inquiétant : 80% des bouteilles d’eau contiendraient des microplastiques. La référence Vitell pour enfants en particulier attire notre attention puisqu’elle contient 40 particules pour 0,33 litre. L’association arrive à cette conclusion : « à raison d’une moyenne de 131 litres d’eau embouteillée consommées par an, un enfant est donc susceptible d’ingérer, pour ce simple usage, près de 16 000 microparticules de plastique chaque année. »

Les microplastiques : pourquoi se retrouvent-ils dans nos bouteilles ?

L’étude met le doigt sur les microplastiques : des résidus de plastique d’environ 5 millimètres. Leur origine est plutôt mal connue. Ils pourraient arriver dans l’eau des bouteilles par le biais de déchets plastiques de plus grande envergure, de cosmétiques, de produits ou encore de déchets. On attribue souvent leur présence à la dégradation d’emballages PET ou au bouchon de la bouteille.

Un risque important pour la santé des consommateurs

L’ingestion de microplastiques quotidiennement est un réel danger pour l’homme car elle affecte tout son organisme. Plusieurs études ont démontré un impact sur la reproduction et la fécondité mais également les allergies, le développement de maladies graves comme les cancers ou des maladies inflammatoires. Le corps n’a pas les capacités nécessaires pour éliminer les microplastiques ingérés.

Rappelons-nous aussi que les bouteilles d’eau ne sont pas les seules visées par les microplastiques. Entre les plats préparés dans des contenants en plastique, les boîtes hermétiques qui peuvent libérer des microplastiques elles-aussi, c’est 5 grammes de plastique en moyenne que nous absorbons par semaine. Soit « l’équivalent du poids d’une carte de crédit », rappelle l’association.

Des dommages écologiques irréversibles

En 2017, les Nations Unies ont révélé ce chiffre inquiétant : l’océan ne contiendrait pas loin de 51 trillions de particules. Ce chiffre a sans doute évolué au cours de ces dernières années, et n’a fait qu’augmenter. Le risque est sensiblement le même que pour les humains car toute la faune marine et terrestre est concernée, de même que la flore. La présence de microplastique représente aujourd’hui une pollution grave qui met en péril bien des écosystèmes.

Un secret bien gardé par les industriels

« Nous buvons du plastique », c’est cette phrase choc que met en avant l’association Agir pour l’Environnement. Elle vise les industriels qui cultivent un certain mystère dans l’ajout d’additifs dans les bouteilles d’eau et ainsi trahissent les consommateurs.