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Contrôle technique : voici les changements prévus par les nouvelles mesures

Le contrôle technique va s’étoffer à partir du 20 mai 2023 pour intégrer deux vérifications réglementaires inédites. Ces ajouts, qui concernent notamment des fonctionnalités liées aux nouveaux véhicules, risquent d’affecter le temps consacré au contrôle technique, ainsi que le prix de la prestation. Après l’intégration du contrôle technique obligatoire pour les voitures sans permis en début 2023, d’autres véhicules sont envisagés… Voici le point sur ces nouveautés qui attendent les conducteurs pour l’année 2023.

Illustration : "Contrôle technique : voici les changements prévus par les nouvelles mesures"

En quoi va consister ce contrôle technique étendu ?

Le nouveau contrôle technique va comporter en tout 136 points de contrôle réglementaires. Parmi les ajouts, nous retrouvons l’OBFCM (On Board Fuel Consumption Monitoring), une mesure récemment adoptée par la Commission européenne. Dans les faits, elle vise à collecter des données précises sur la consommation énergétique de tous les véhicules nouvellement mis en circulation. Comment cela fonctionne-t-il exactement ? Un dispositif est connecté à la prise OBD du véhicule pour enregistrer la consommation totale de carburant ou d'électricité en fonction du nombre de kilomètres effectués depuis la première immatriculation.

Les informations recueillies lors de cette opération sont ensuite transmises à l'UTAC (Union Technique de l'Automobile, du motocycle et du Cycle), l'organisme français en charge de l'homologation des véhicules. L'un des objectifs est, par exemple, de confirmer ou d’infirmer l'efficacité environnementale des véhicules hybrides rechargeables grâce à des données tangibles.

Il est important de souligner que le propriétaire du véhicule a le droit de contester cette procédure. En vertu du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), il peut exprimer son opposition au technicien en charge du contrôle technique et refuser de partager ces informations.

Cependant, cette nouvelle réglementation n'affectera la majorité des véhicules qu'à partir de 2025, lors de leur premier contrôle technique (au quatrième anniversaire du véhicule). Pour le moment, seuls les véhicules soumis à un contrôle technique annuel, tels que les taxis et les ambulances, sont concernés par cette mesure innovante.

Les véhicules récents principalement concernés

Si votre véhicule possède un système eCall (pour Emergency Call, appel d’urgence), ce dernier va désormais être analysé durant les contrôles techniques. Les contrôleurs vont vérifier sa présence ainsi que son fonctionnement pour s’assurer qu’il est opérationnel. Pour rappel, l’ecall est un système d’appel d’urgence présent sur tous les véhicules depuis 2019. Ce système électronique va être analysé sur environ 600 défaillances potentielles.

Si cela paraît impressionnant, des experts en la matière affirment que cela ne va pas vraiment rallonger le temps de vérification, puisque celle-ci va se résoudre en quelques secondes qui ne seront pas facturées. Cependant, il suffit d’avoir une seule des 13 défaillances mineures (version du logiciel, composant audio, signal GPS…) pour devoir effectuer une contre-visite.

Une prestation plus chère pour les centres de contrôle

Les centres de contrôles vont devoir faire face à des dépenses pour s’adapter à ce nouveau contexte. En effet, la collecte de données et leur traitement représentent une charge de travail supplémentaire. Si en tout, les nouveaux critères n’ajoutent qu’au maximum deux minutes à un contrôle technique ordinaire, sur l’échelle d’une journée ou d’un mois, cela représente un coût supplémentaire qu’il faudra absorber d’une manière ou d’une autre. En revanche, impossible de connaître l’ampleur de cette hausse.

Pour analyser les composants électroniques, les lecteurs OBD vont demander des mises à jour payantes, voire des remplacement du matériel. La tarification varie grandement en fonction de la région dans laquelle est effectué le contrôle technique. Les prix vont cependant monter d’ici un à deux ans en raison de l’ajout du contrôle des Adas (les aides à la conduite : régulateur, caméras…) qui vont alourdir la charge de travail.