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Crise du chauffage : +400% pour les factures de HLM

Certains habitants de HLM sont confrontés à une situation alarmante : une hausse vertigineuse de leurs factures de chauffage. En l'espace d'un an, certains locataires ont vu leurs charges augmenter de 400%, une réalité aussi soudaine qu'inquiétante. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette affaire et quels sont les foyers affectés.

Illustration : "Crise du chauffage : +400% pour les factures de HLM"

Une conséquence de la crise énergétique

Depuis l'été 2022, la France, comme de nombreux autres pays, fait face à des défis énergétiques sans précédent. La crise déclenchée par divers facteurs globaux a entraîné une inflation notable des prix de l'énergie, mais celle-ci n’est pas égale dans tous les territoires.

À Lyon, la situation est particulièrement tendue. 13 000 locataires de logements sociaux, représentés par la Confédération syndicale des familles, ont été frappés par des régularisations de charges alarmantes, allant jusqu'à 1 600 €. Ces augmentations, qualifiées de disproportionnées, ont suscité une inquiétude et un mécontentement croissants parmi les résidents.

Parmi les familles les plus vulnérables, une mère de quatre enfants atteinte de fibromyalgie a dû régler un montant additionnel de 825 €, alors même qu'elle avait déjà avancé plus de 1 000 €. Une autre locataire âgée, après avoir payé ses charges, s'est retrouvée à découvert de 120 € et doit maintenant faire face à une régularisation de 1 090 €.

Ces hausses de charges ont été attribuées à divers facteurs, notamment la crise énergétique globale et l'augmentation des prix du gaz. Le bailleur social, Grand Lyon Habitat, a subi de plein fouet cette crise, avec une facture de gaz s'élevant à 12,4 millions d'euros en 2022, contre 8,9 millions en 2021.

Dans un effort pour atténuer l'impact sur les locataires, Grand Lyon Habitat a mis en place des mesures d'accompagnement. Parmi celles-ci, la création d'un « fonds d'urgence » de 100 000 € en 2023 et reconduit pour 2024. Ce fonds vise à aider les locataires les plus touchés à faire face aux augmentations exceptionnelles des charges.

Parallèlement, le bailleur a mobilisé ses équipes autour d’un dispositif d’accompagnement des locataires pour les orienter vers des structures d’aide et des plans visant à régler les sommes qu’ils doivent payer.

Comment se protéger de la hausse des prix du gaz ?

Pour protéger leur pouvoir d’achat, les locataires peuvent adopter des comportements pour réduire leur consommation d'énergie. Cela inclut l'installation de thermostats pour contrôler la température, régler la température des pièces à des niveaux optimaux, et éteindre le chauffage lors d'absences. Ces mesures, bien que petites, peuvent contribuer à des économies significatives, surtout sur le long terme.

Pensez également à examiner et à comparer les offres des fournisseurs d'énergie pour trouver des contrats plus compétitifs. La transition vers des offres à prix fixe peut offrir une certaine protection contre les fluctuations futures des prix de l'énergie. Vérifier ces contrats peut prendre du temps, mais permet de réduire ses dépenses sur la durée.

Renforcer l'isolation des bâtiments est une solution complémentaire pour réduire la consommation d'énergie. Des interventions comme l'isolation des combles peuvent réduire les factures de chauffage, d’autant plus qu’il existe des aides pour financer ces travaux, comme MaPrimeRénov’.

Si vous le pouvez, remplacez les chaudières à gaz par des alternatives plus écologiques, telles que les pompes à chaleur ou les chaudières à granulés pour réduire vos coûts et votre empreinte carbone. L’Etat encourage d’ailleurs cette transition en finançant ce remplacement.

De plus, ces dispositifs peuvent se cumuler entre eux. Rendez-vous sur le site du service public pour vérifier ces aides à ne pas négliger : rien que l’éco-prêt à taux zéro peut vous donner une avance de 50 000 € !