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Fin des cartes bancaires : voici ce qui va les remplacer

Depuis des décennies, la carte bancaire est un pilier incontournable du portefeuille des Français. Avec une histoire riche en innovations, ce petit rectangle de plastique a profondément transformé notre quotidien. Aujourd'hui, un changement majeur se profile à l'horizon : les cartes bancaires traditionnelles, telles que nous les connaissons, vont progressivement céder la place à des versions modernisées, bien différentes des cartes que nous connaissons actuellement. Voici ce qu’il faut savoir sur la transformation prochaine des cartes bancaires.

Illustration : "Fin des cartes bancaires : voici ce qui va les remplacer"

Ce qui va être retiré

Les cartes bancaires sont sur le point de subir une transformation radicale. Parmi les changements les plus significatifs figure la suppression des numéros en relief. Historiquement, ces chiffres étaient essentiels pour l'impression des données de la carte sur les reçus via des appareils appelés « sabots ».

Toutefois, avec la disparition de ces appareils et l'avènement des Terminaux de Paiement Électronique (TPE), cette caractéristique est devenue obsolète. Des banques comme la Banque Populaire, la Caisse d'Épargne, et le Crédit Mutuel ont déjà commencé à émettre des cartes sans chiffres en relief.

En plus des chiffres en relief, d'autres éléments traditionnels sont en voie de disparition. La bande magnétique, utilisée auparavant pour les paiements par glissement de carte, ne va également pas rester sur les nouvelles cartes. Mastercard a annoncé qu'à partir de 2024, ses nouvelles cartes émises en Europe n'auront plus cette bande, avec une échéance à 2033 pour la disparition totale de cet élément sur toutes ses cartes.

De plus, l'espace réservé à la signature au dos des cartes est également amené à disparaître, car il n’est plus utile par rapport aux normes de sécurité des technologies de paiement actuelles.

Ce qui va être ajouté

Si certains éléments traditionnels des cartes bancaires vont disparaître, de nouvelles caractéristiques vont être ajoutées pour améliorer la fiabilité et la sécurité de ces moyens de paiement. Parmi elles, nous retrouvons l’ajout d’un capteur d’empreintes digitales. Déjà présent sur certaines cartes haut de gamme, ce dispositif permet une authentification dite biométrique lors des paiements, ce qui élimine le besoin de saisir un code PIN.

D’autres cartes embarquent désormais un cryptogramme dynamique au dos, un outil précieux pour renforcer la sécurité des achats en ligne. Cette fonction génère un nouveau code de sécurité à chaque transaction pour rendre les données de la carte moins vulnérables au piratage.

Ces innovations ne se limitent pas à la sécurité. Dans un souci d'éco-responsabilité, des matériaux recyclés sont utilisés dans la fabrication des cartes. De plus, certaines cartes incluent même un calculateur d'empreinte carbone, ce qui permet aux utilisateurs de mesurer l'impact environnemental de leurs achats.

Quand vont arriver ces changements ?

La modernisation des cartes bancaires n'est pas uniforme chez tous les émetteurs. Mastercard a pris l'initiative d'éliminer complètement la bande magnétique de ses cartes en Europe à partir de 2024, avec pour objectif de supprimer cette caractéristique sur toutes ses cartes de crédit et de débit d'ici 2033.

En revanche, Visa adopte une approche différente. L'entreprise a choisi de ne pas supprimer les bandes magnétiques de ses cartes de paiement pour l’instant. Cette décision a pour but de protéger les personnes et les entreprises qui n'ont pas encore accès aux cartes à puce. Autrement, cela priverait ces clients de l’usage de leur carte bancaire.

Dans tous les cas, ces modifications vont arriver progressivement et visent à renforcer la sécurité et la simplicité d’utilisation des cartes bancaires. Cela passe par la suppression des éléments inutiles et l’intégration de nouveaux dispositifs plus efficaces. Si la plupart d’entre eux sont faciles à comprendre, l’identification par empreinte digitale soulève de nouvelles questions sur la protection des données et leur falsification.