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France Travail : les statistiques du RSA dévoilées font l’effet d’une bombe !

66 % des bénéficiaires du RSA ne retrouvent pas de travail et seulement 40 % sont inscrits à Pôle Emploi. Ce constat difficile met en avant la précarité dans laquelle se trouvent les personnes qui touchent le revenu de solidarité active. Pour changer ces chiffres, le Gouvernement prévoit de mettre le RSA sous conditions d’activité, c’est-à-dire d’impliquer les bénéficiaires dans des immersions en entreprises, des stages, et diverses formations (professionnelles, permis de conduire…). Si ce système paraît intéressant sur le papier, car il aide les personnes à développer des compétences, sa méthode d’application laisse pour le moment sceptique. De plus, il y actuellement trop d'ambiguïtés. Alors, quel avenir attend les bénéficiaires du RSA ?

Illustration : "France Travail : les statistiques du RSA dévoilées font l’effet d’une bombe !"

Une différence dans les chiffres de plus de 3 millions

Officiellement, c’était 2,2 millions de demandeurs d'emploi qui étaient comptés par les services officiels, mais maintenant que le Haut-Commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises a remis son rapport, la différence est flagrante. En réalité, 5,1 millions de personnes en France sont sans emploi, soit 7,5 % de la population en comptant les personnes qui ne peuvent pas travailler comme les enfants et les retraités.

Pour aider ces personnes à retrouver efficacement du travail, le gouvernement compte imposer 15 à 20 heures d’activité par semaine aux bénéficiaires du RSA. Cet effort supplémentaire pour ne pas perdre ses droits est la source de nombreuses critiques, surtout si ces activités comprennent du travail véritable, ce qui n’est pour le moment pas confirmé. Si cela devenait le cas, cela reviendrait, selon Martin Hirsch, le fondateur du RSA, à faire des allocataires une « main d'œuvre sans droit », ce qui est une « régression sociale ». En revanche, les parcours de formation et d’accompagnement qui visent à réinsérer l’allocataire ont été bien accueillis.

En plus de cette activité obligatoire, tous les bénéficiaires doivent s’inscrire à Pôle Emploi. De cette façon, toutes les personnes seront prises en charge, si on suppose que l’institution se montre à la hauteur. Actuellement, Pôle Emploi ne contacte les bénéficiaires du RSA qu’une fois tous les six mois en moyenne, ce qui est insuffisant.

Pôle Emploi devient France Travail : quel changement pour les usagers ?

Véritable refonte du service public de l’emploi, France Travail va être un nouvel organisme aux compétences élargies. Le grand axe qui guide cette métamorphose est une nouvelle approche du chômage. En effet, le gouvernement d’Emmanuel Macron compte se montrer plus proactif dans les interactions entre le personnel de France Travail et les personnes qui touchent le RSA. Cette démarche vise notamment à éviter le sentiment d’abandon, à assurer un suivi et à permettre aux citoyens en situation de précarité d’obtenir de nouvelles compétences pour rapidement reprendre une activité professionnelle.

Parmi les dispositifs annoncés, nous retrouvons des interventions dans les espaces publics, mais également sur les réseaux sociaux. De plus, France Travail compte renforcer la coopération entre différents acteurs pour gagner en efficacité : associations, collectivités, entreprises et organismes de formation vont œuvrer de concert. Le défi est de taille car, d’après Thibaut Guilluy, Haut-commissaire à l’Emploi : « on ne peut pas [...] résumer juste à une offre d’emploi : parfois il faut une formation, parfois il faut régler un problème de mobilité, ou de garde d’enfant ».

C’est pour cela que les formations de France Travail comprennent notamment la réalisation de démarches administratives et l’apprentissage du permis de conduire. Le non-recours aux aides mais aussi aux services de recrutement est un élément essentiel à combattre. Bien souvent, c’est la difficulté de réaliser les bonnes démarches qui freine le retour sur le chemin de l’emploi.