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Immobilier en 2023 : voici les grands changements prévus pour les locataires et les propriétaires

Le secteur immobilier va connaître des évolutions importantes, lesquelles auront un impact sur les propriétaires et les locataires. Ces nouveautés incluent de nouvelles dispositions législatives, mais également des changements majeurs sur le secteur. Les propriétaires peuvent s'attendre à des conséquences financières sur les revenus locatifs, tandis que les locataires pourront bénéficier d’une meilleure protection. Quels sont les changements qui vont s’opérer au cours de l'année 2023 ? On en parle juste ici.

Illustration : "Immobilier en 2023 : voici les grands changements prévus pour les locataires et les propriétaires"

Le "bouclier loyer" sera maintenu jusqu’en juin 2023

Bonne nouvelle pour les locataires ! Le gouvernement a annoncé le maintien du "bouclier loyer" jusqu'en juin 2023. Pour rappel, ce dispositif vise à protéger les locataires des augmentations de loyer excessives, en limitant la hausse maximale autorisée à 3,5 %. Cela signifie que les propriétaires ne pourront pas faire grimper le loyer de leurs locataires au-delà de ce plafond, même si le marché immobilier est en hausse. Cette mesure est mise en place pour protéger les locataires des difficultés financières qu’ils pourraient avoir face au contexte actuel.

Côté propriétaire en revanche, cela a un revers négatif. Ils pourraient ressentir l'impact de cette mesure sur leurs revenus à cause l’inflation. Le gouvernement a toutefois favorisé les intérêts des locataires. Cette décision risque néanmoins d’être revue à la hausse d'ici à la moitié de l’année.

Interdiction de mettre en location les "passoires thermiques"

Afin de préserver la consommation en énergie qui demeure délicate en cette période de crise, une mesure exceptionnelle a été adoptée par le gouvernement. À compter du 1er janvier 2023, les logements qui consomment plus de 450 kWh d'énergie par mètre carré et par an, autrement appelés "passoires thermiques", ne pourront plus être mis en location. Cette mesure vise à réduire la consommation d'énergie de manière générale et d’inciter les propriétaires à rénover leur logement.

Selon l'Observatoire national de la rénovation énergétique, environ 140 000 logements seraient concernés par cette interdiction. Pour les propriétaires de ces logements, la seule solution pour continuer à louer leur bien sera de réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l'isolation et les équipements.

Cette mesure pourra aider à améliorer l'efficacité énergétique des logements et à réduire les coûts d'énergie pour les locataires. Mais cela pourra également entraîner de grosses factures pour les propriétaires, qui devront rénover leur bien pour continuer à louer. Heureusement pour eux, des dispositifs vont être mis en place pour les aider à financer ces travaux.

Loi Pinel : baisse des taux pour ceux qui souhaitent investir

Pour rappel, la loi Pinel est un dispositif d'investissement locatif permettant de réduire le montant de l'impôt sur le revenu. Il permet donc aux investisseurs de bénéficier d'une réduction d'impôt, en échange d'un engagement de location de leur bien pendant une certaine période. Ainsi, avant 2023, les investisseurs pouvaient bénéficier d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 21 % du montant de l'acquisition, dans la limite de 300 000€. En échange, ils devaient s'engager sur une durée de location de 6, 9 ou 12 ans.

À partir de cette année, les investisseurs peuvent s'attendre à des réductions d'impôt plus faibles, allant de 10,5 à 17,5 %, pour des durées d'engagement de location respectives de 6, 9 ou 12 ans. Et à compter de janvier 2024, les réductions d'impôts pourraient même passer à 9, 12 et 14 % pour les mêmes durées d'engagement. Ces changements ont pour but de rendre ce dispositif plus efficace, mais cela peut avoir un impact sur les investisseurs.

La taxe foncière va augmenter d’au moins 7,1 %

Depuis la suppression de la taxe d'habitation, les taxes restantes ont vu leur taux augmenter progressivement face à l’inflation. Parmi elles, la taxe foncière a grimpé dans plusieurs collectivités territoriales. Par exemple, la mairie de Grenoble prévoit une hausse pouvant aller jusqu'à 25 % pour cette année 2023. Cette croissance est souvent expliquée par la baisse des ressources liées à la suppression de la taxe d'habitation.

En outre, la taxe foncière devrait augmenter d'au moins 7,1 % en 2023, car c'est ce taux qui a été retenu pour l'augmentation de la valeur locative cadastrale. Laquelle sert de référence pour le calcul de la taxe foncière. Ces chiffres pourront avoir un impact sur les propriétaires de biens immobiliers, qui devront s'acquitter de taxes plus élevées.

Suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales

Finalement, c’est une bonne nouvelle qui attend les propriétaires. En 2023, la taxe d'habitation sur les résidences principales sera totalement supprimée pour les propriétaires-occupants et les locataires, sans distinction du niveau de revenus. Cependant, les résidences secondaires, estimées à 3,5 millions, continueront d'être soumises à cette taxe. Cette suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales est une mesure destinée à alléger les charges.

De manière générale, les propriétaires sont les plus désavantagés par ces nouvelles mesures qui, toutefois, restent nécessaires face au contexte actuel.