1. Cafédéclic
  2. Articles
  3. Maison
  4. Individualisation des frais de chauffage collectif : voici ce qui va changer pour vous

Individualisation des frais de chauffage collectif : voici ce qui va changer pour vous

En appliquant la répartition des frais de chauffage selon la consommation réelle dans les immeubles collectifs, chaque occupant payera uniquement ce qu’il a consommé. Le chauffage collectif fait partie des dépenses importantes d’un foyer en copropriété. Cela correspond à 25 % de l’ensemble de ses charges générales. L’individualisation des charges de chauffage permettra d’économiser de l’énergie. C’est une solution qui permettra de lutter contre le gaspillage. 15 à 25 % d’économies pourraient alors être réalisées.

Illustration : "Individualisation des frais de chauffage collectif : voici ce qui va changer pour vous"

L’État préconise donc cette mesure pour inciter les habitants d’une copropriété à surveiller leur consommation. Si certains habitants sont plus gourmands que d’autres, ce ne serait pas équitable qu’ils payent le même montant. Actuellement, 4,5 millions de logements sont équipés d’un chauffage collectif. Le syndic de copropriété est ainsi invité à installer des capteurs dans les appartements dans le but de gérer individuellement chaque consommation. Il faut savoir que généralement, l’individualisation des charges de chauffage doit être obligatoire dès que la consommation excède 80 kWh / m2 / an. Si le propriétaire d’un immeuble en copropriété ne respecte pas cette règlementation, il risque une amende qui peut aller jusqu’à 1 500 euros par an et par logement. C’est une mesure mise en place depuis 2015.

Application de la sobriété énergétique

Le plan de sobriété énergétique établit le 6 octobre dernier a pour principal objectif de réduire de 10 % la consommation d’énergie d’ici 2024. Tous sont concernés, que ce soit l’État, les entreprises, les collectivités et les citoyens. Afin d’économiser de l’énergie, 15 mesures doivent être respectées pour lutter contre le gaspillage et pour mieux gérer la consommation d’énergie dans les domaines de l’économie, de l’administration publique et dans les foyers.

9 000 euros d’aide seront octroyés aux foyers qui vivent dans une maison individuelle pour qu’ils s’équipent d’une pompe à chaleur. L’objectif ici sera de ne plus utiliser une chaudière au gaz. Avec le dispositif MaPrimeRenov’, la rénovation des installations thermiques sera facilitée dans les bâtiments de logement collectif.

Il faudra également baisser la température du chauffage à 19 °C dans les pièces principales. La température préconisée pour les chambres sera de 17 °C. La température du chauffe-eau doit être réglée de manière à ce qu’elle ne dépasse pas 55 °C. Les appareils non utilisés ou en veille doivent tous être débranchés. L’usage des appareils énergivores doit être décalés dans la mesure du possible pour éviter les coupures lors des pics de consommation.

Il est conseillé et aussi utile de s’équiper de thermostats programmables. Les foyers qui installent un programmateur sur leur chaudière déjà existante peuvent se voir octroyer une prime de 65 euros. Les conditions figurent dans le programme de certificats d’économies d’énergie ou CEE. Un « bonus sobriété » sera attribué aux ménages qui parviennent à réduire leur consommation d’énergie. Il sera applicable sur la facture de gaz et d’électricité.

En ce qui concerne la circulation automobile qui constitue une importante source de pollution et d’utilisation d’énergie fossile, l’utilisation des transports en commun est préconisé. Dès le 1er janvier 2023, les personnes qui s’inscrivent sur une plateforme de covoiturage pourront avoir un bonus financier de près de 100 euros chacune. Il peut s’agir de déplacements quotidiens ou occasionnellement sur de longues distances.

Dans le même cadre, l’indemnisation du télétravail sera revalorisée de 15 % dès 2023 pour les agents de la fonction publique. Ces derniers doivent également respecter une vitesse maximale de 110 km /h lorsqu’ils se servent de leur véhicule de service, durant leurs trajets professionnels non urgents, sur l’autoroute. S’ils sont sur la voie rapide, la vitesse maximale sera à 100 km/h. Ainsi, 20 % du carburant pourra être économisé.