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L'Europe souhaite interdire les capsules de café : voici les conséquences pour les consommateurs

Les capsules de café sont dans le viseur de l’Europe, et ce pour des raisons écologiques. Ainsi, la Commission européenne compte s’attaquer à un certain type de capsules considérées comme nocives pour l’environnement. Il faudra donc respecter de nouveaux critères et changer les capsules actuelles au risque de les voir disparaître. Mais ce changement est-il seulement faisable pour les fournisseurs et quelles en seront les conséquences pour les consommateurs ? C’est ce que nous allons voir dès maintenant.

Illustration : "L'Europe souhaite interdire les capsules de café : voici les conséquences pour les consommateurs"

Une loi sur les emballages et les déchets

L’objectif du projet de nouvelle loi de l’UE est d’interdire les capsules en aluminium et en plastique. Le principe est simple : pour qu’une capsule soit commercialisable, elle doit être obligatoirement compostable. Cela devrait permettre de favoriser une économie plus circulaire, puisqu’à l’heure actuelle, les capsules faites en plastique ou en aluminium finissent à la poubelle. En 2018 déjà, l’association allemande à but non lucratif de protection de l'environnement et des consommateurs Deutsche Umwelthilfe avait milité pour cette interdiction européenne. Le temps est en train de lui donner raison.

Des fournisseurs en quête de solution

Si cette loi venait à être adoptée, cela demanderait aux fournisseurs de revoir leur offre pour correspondre au marché européen. Nestlé, leader du marché, n’est pas épargné par les conséquences éventuelles de ce projet.

Cependant, cette interdiction n’est pas encore confirmée. En effet, il est nécessaire que cette proposition soit étudiée, d’autant plus que l’European Coffee Federation (la fédération européenne du café), une association professionnelle propriété de Nestlé, conteste cette loi. Elle ne serait en effet pas si bénéfique pour l’environnement que cela, notamment en raison de la mise en place d’infrastructures que ce changement demande.

Les limites du recyclage

Les capsules en aluminium sont recyclables à 30 % d’après une moyenne au niveau mondial. Le niveau est particulièrement inégal d’une région à une autre, ce qui en fait un modèle imparfait. En revanche, le passage aux capsules compostables ne va pas représenter une solution miracle pour la raison suivante : à l’heure actuelle, ces capsules nécessitent une infrastructure particulière de recyclage. Or, ces infrastructures ne sont pas présentes partout et il faut donc les installer. En Allemagne, par exemple, les capsules de café compostables ne peuvent pas aller dans les bacs de recyclage en raison de normes qui ne correspondent pas.

Il n’empêche que les capsules en aluminium et en plastique restent difficiles à recycler et qu’il pourrait être envisagé d’opérer une transformation sur le long terme, mais nous n’avons pas encore de chiffres qui pourraient attester du gain écologique de ce changement d’infrastructure. La situation n’est cependant pas dans l’impasse et l’affaire est susceptible d’évoluer au fur et à mesure que le projet de loi est discuté.

Quelle préparation de café est la plus écologique ?

D’après une récente étude canadienne, le café en filtre serait la méthode la plus polluante, suivie de la cafetière à piston, puis des capsules de café en enfin du café instantané. Seconde place pour les capsules, donc, en raison du peu de quantité de café moulu et d’énergie nécessaires pour les produire. Le café en filtre est plus coûteux parce qu’il demande de plus grandes quantités de café à chaque usage et de quoi chauffer et maintenir l’eau chaude.

Si ce projet de loi venait à aboutir, la transition entre dosette plastique ou aluminium et dosette compostable devra rapidement être faite. Quand on sait que 30 à 40 % des ménages allemands et autrichiens sont équipés de machines à dosettes, un arrêt de ces capsules représenterait une crise majeure, notamment pour les fabricants tels que Nespresso.