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Nouveaux radars : contrôles automatiques des vignettes Crit'Air, voici ce qui va changer pour vous

Les radars sont mal vus et pourtant ils contribuent à la sécurité routière. En 2024, ils auront une nouvelle fonction, ils seront chargés de vérifier si les véhicules respectent les ZFE (Zones de Faible Émission). Grâce à ce dispositif, les contrevenants seront sanctionnés à la manière des radars actuels. Comment se déroule cette nouvelle mesure, on vous dit tout dans cet article.

Illustration : "Nouveaux radars : contrôles automatiques des vignettes Crit'Air, voici ce qui va changer pour vous"

La vignette Crit’air obligatoire depuis 2017

Dans certaines zones, les Zones à Faible Émission, il est obligatoire de rouler dans un véhicule Crit'air 1 ou 2. Cette disposition entre dans le cadre de la limitation des polluants dans certaines communes mais aussi lors de pic de pollution. Pour vérifier que cette disposition est respectée, une vignette Crit'Air doit être apposée sur le pare-brise du véhicule. Cette vignette s'achète et elle est délivrée par des centres automobiles qui peuvent vérifier le taux d'émission d'un véhicule. La vignette permet ainsi de déterminer le niveau de pollution du véhicule sur 6. Plus le niveau est élevé, plus le véhicule pollue. Il est obligatoire pour tous les véhicules, voiture, camion, utilitaire, moto. Le prix de la vignette est de 3,70 euros avec frais d'envoi. En cas d'infraction, c'est-à-dire si le véhicule ne présente pas de vignette alors qu'il roule sur une zone sensible, une amende sera fixée. L'amende est en général forfaitaire de 68 euros mais peut aller jusqu'à 450 euros. Toutefois, chaque ZFE peut jusqu'à l'heure actuelle imposer ses propres réglementations, un changement est également attendu à ce niveau.

Le nouveau radar anti-pollution ZFE pour 2023

Pour mieux cibler les contrevenants à la vignette, un nouveau type de radar sera mis en place. Il ne s'agira pas des mêmes radars qui nous flashent en cas d'excès de vitesse mais bien de radars capables d'identifier les vignettes sur les pare-brises. Toutefois, il n'est pas impossible que certains soient polyvalents et puissent être utilisés pour les deux opérations. Comme pour une amende pour excès de vitesse ou pour un non-respect d'un feu, le contrevenant recevra une amende à son domicile. Le montant de l'amende n'est pas encore défini. Grâce à ce radar, l'administration souhaite atteindre le plus de contrevenants possible et inciter les automobilistes à acquérir la vignette. Les radars vont être installés dès 2023 et généralisés en 2024 sur les grandes villes françaises qui ont des ZFE : Rouen, Reims, Paris/Grand Paris, , Lyon Strasbourg, , Saint-Étienne, Montpellier Grenoble, Nice, Toulouse. A l'heure actuelle toutefois, l'appareil en question est encore sous test et n'a reçu aucune homologation. Un autre point qui risque de faire traîner le lancement de ce projet, c’est le retard sur le fichier de référencement des véhicules Crit'air qui n'a pas encore été mis en place à l'heure actuelle.

Des polémiques face à la vignette et au radar ZFE

Avec ce nouveau type de radar, les critiques vont fuser. A l'heure actuelle déjà, la vignette Crit'air est critiquée et controversée par les automobilistes mais aussi par les opposants. Beaucoup doutent de son efficacité et elle est discriminatoire pour d'autres. En effet, elle est censée pénaliser les véhicules les plus polluants, mais elle vise des catégories bien précises dont font partie les véhicules diesels récents. D'autant plus qu'elle ne fait pas la différence entre un diesel équipé d'un système destructeur de particule d'azote. Deuxièmement, elle touche à une liberté fondamentale sur la liberté de circulation. Sur ce point, l'impératif écologique a été mis en avant. De plus, à l'heure actuelle; 43 communes l'ont mis en place mais ce chiffre ne va cesser d'augmenter dans le futur. Pour le gouvernement, grâce à ce dispositif, le choix des futurs véhicules en France va se porter sur des énergies plus propres et les moteurs diesels vont progressivement disparaître. Cette position inquiète les constructeurs car depuis deux ans en effet, la vente de ce type de véhicule thermique n'a cessé de baisser. Pour ces industries, ce sont 15 000 emplois qui sont à l'heure actuelle menacés.