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Péage sans barrière : un système qui ne plaît pas aux automobilistes !

Le « péage à flux libre » a été installé fin 2022 sur la nouvelle autoroute A79. Si ce dispositif paraît pertinent en théorie, il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que les usagers y trouvent à redire. Loin de faire l’unanimité, ce système semble disposer de certains défauts. Voici les détails sur cette histoire.

Illustration : "Péage sans barrière : un système qui ne plaît pas aux automobilistes !"

En quoi consiste ce péage à flux libre ?

C’est un type d’autoroute qui existe déjà dans d’autres pays depuis longtemps : au Brésil, en Autriche, en Espagne ou encore aux États-Unis. À la place d’une barrière de péage ordinaire qui demande de s’arrêter pour prendre un ticket ou payer, l’infrastructure est remplacée par des portiques. Ces derniers identifient la plaque d’immatriculation du véhicule le long du trajet, ce qui permet de calculer l’utilisation de l’autoroute et de facturer en fonction de la distance parcourue.

Plus simple, plus fluide et automatique, à première vue, ce type de péage n’a que des avantages : il évite les ralentissements et les bouchons qui arrivent naturellement lors de l’entrée et de la sortie d’un péage, ce qui limite les risques de collision et économise du carburant. Pourtant, dans la pratique, les automobilistes dénoncent un manque d’information et de clarté.

Un système qui prête à confusion

Jusqu’ici, le péage à flux libre est parfaitement fonctionnel. En revanche, l’annonce de son fonctionnement n’est pas assez explicite. Lors de la conduite, plusieurs automobilistes ont déploré un manque de signalétique. Résultat, difficile de comprendre sur quel type d’autoroute l’usager s’embarque, ce qui n’aide pas à avoir une conduite sereine.

Cette opacité sur l’annonce du péage à flux libre entretient également la confusion vis-à-vis des tronçons payants et des bifurcations à prendre pour éviter l’autoroute. C’est comme cela que certains conducteurs n’ont pas été prévenus et se sont par conséquent lancés sur l’autoroute sans savoir qu’ils allaient devoir payer. S’il est normal de devoir laisser le temps aux usagers de s’adapter à ce nouveau système, ce dernier doit cependant garantir une totale transparence envers les conducteurs, ce qu’il ne semble pas faire pour l’instant.

De plus, contrairement à un péage ordinaire où il est possible de savoir rapidement combien le trajet coûte, ici, il faut se rendre sur internet pour recevoir sa facture. Cela demande une vigilance supplémentaire lors de la conduite afin de comprendre clairement la partie de l’autoroute qui est facturée.

Un paiement en ligne qui montre ses limites

Le fait de payer plus tard son usage de l’autoroute a révélé plusieurs faiblesses. En plus de celles évoquées précédemment, il y a les bugs informatiques et autres erreurs de serveur qui font que des automobilistes reçoivent des amendes de 90 € parce qu’ils n’arrivent pas à régler les 30 centimes liés à leur passage sur l’autoroute… Il faut alors appeler le service client et envoyer un chèque pour arranger la situation. Un système qui est bien loin du paiement rapide et immédiat demandé sur un péage classique.

L’élément le plus embarrassant de cette histoire est sans doute l’obligation de s’inscrire en ligne avant d’emprunter ce type d’autoroute. Si vous ne l’avez pas fait et que vous ne disposez pas de badge de télépéage, vous devez vous arrêter sur un parking aménagé pour accéder à une borne de paiement. Un comble pour les automobilistes qui en viennent à se demander à qui profite ce système de péage à flux libre.

Après tout, pourquoi imposer ces changements et ce système encore obscur quand des solutions comme le télépéage existent déjà ? Le péage à flux libre va avoir besoin d’être amélioré pour espérer convaincre les usagers.