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Pénurie d’essence : que dit la loi lorsqu’on ne peut pas se rendre au travail ?

Vous en avez sûrement entendu parler ou peut-être que vous avez fait partie des automobilistes qui ont fait la queue devant une station-service. Histoire de faire le plein de votre véhicule. Certains ont attendu des heures, d’autres ont mis des heures à trouver une station-service ouverte. C’est clairement une pénurie d’essence qui affecte la France. Pour ceux qui n’ont pas réussi à trouver de l’essence, que risquent-ils s’ils ne peuvent se rendre au travail ?

Illustration : "Pénurie d’essence : que dit la loi lorsqu’on ne peut pas se rendre au travail ?"

Loin d’être une faute à condition de prévenir l’entreprise

Sachez que si une pénurie d’essence touche n’importe quel pays, la loi est normalement du côté du salarié. En effet, il s’agit d’une situation indépendante de sa volonté donc il ne peut se rendre au travail. Ce n’est pas une faute professionnelle en soi. Par contre, il est requis de faire les choses correctement. C’est-à-dire qu’il est nécessaire de prévenir préalablement l’employeur par rapport à la situation au caractère plus qu’exceptionnel.

Le salarié doit également prouver qu’il n’a réellement pas d’essence. Pour ce faire, il faut que vous envoyiez tous les documents qui serviront de preuve à votre bonne foi. Il va de soi que si la pénurie d’essence est publiée dans les journaux et dans les sites officiels, la population entière est prévenue de la difficulté d’en trouver. En plus de l’information officielle, ne manquez pas d’ajouter une vidéo, une photo ou tout autre document qui peut servir à prouver vos propos. En procédant de la sorte, vous ne risquez aucune sanction.

Des alternatives et arguments à présenter

Par contre, sachez que votre employeur peut vous demander de prendre les transports en commun. C’est à vous de voir si cela est possible ou non. Dans le cas où ce n’est pas faisable, il faut également le lui prouver. Il est conseillé de tenter de négocier un voire même plusieurs jours de télétravail, en attendant que la situation se stabilise.

Afin d’éviter la moindre sanction, le salarié peut aussi poser un jour de congé. Un autre argument que vous pouvez présenter, c’est d’invoquer la force majeure. Il s’agit d’un évènement imprévisible mais aussi insurmontable. Néanmoins, votre employeur peut la refuser en vous répondant que la pénurie de carburant actuelle ne correspond pas à cette jurisprudence.

Le Président Emmanuel Macron tente de rassurer la population

Le vendredi 7 octobre, Emmanuel Macron incite les Français en marge de la pénurie d’essence de ne pas paniquer. Ils les sensibilisent à rester calme. Bien qu’il estime que les revendications salariales des employés du groupe TotalEnergies sont légitimes, il souhaite néanmoins qu’ils soient responsables. C’est-à-dire qu’ils fassent preuves de conscience professionnelle.

Le Président de la République semble conscient de l’inquiétude de la population par rapport aux carburants. Malgré la légitimité des revendications, il ne faut pas qu’elles empêchent les uns et les autres de vivre et surtout de pouvoir circuler librement. Rappelons qu’un conflit social est la cause principale de cette pénurie d’essence. En effet, la plus grande raffinerie du groupe TotalEnergies a été mis à l’arrêt. Les employés souhaitent obtenir des augmentations de salaire. Ne vous inquiétez pas, la situation devrait revenir à la normale durant les prochaines semaines.

Comment progresse la situation ?

Mercredi 12 octobre, les salariés de six des sept raffineries de France ont voté la poursuite de la grève. Mais étant donné la situation des plus tendues que rencontrent les consommateurs, le gouvernement Français a déclaré la réquisition des personnels du groupe Esso-ExxonMobil. Ceux-là vont débloquer les dépôts de carburants. Il s’agit d’un accord salarial qui a été conclu par les deux organisations syndicales. Il faut savoir que celles-ci sont majoritaires à l’échelle du groupe.

Ainsi, l’accord légitimerait un arrêt des revendications d’après le gouvernement. La Première ministre a déclaré que le dialogue social, c’était avancer, dès qu’une majorité s’est dégagée. Ce ne sont donc pas des accords à minima. Elle a demandé aux préfets d’engager la procédure de réquisition des personnels qui sont indispensables au fonctionnement des dépôts de l’entreprise. Rappelons que c’est la loi qui le permet.