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Près de 130 personnes tombées dans le piège d'une fausse offre d'emploi sur LinkedIn

Il y a une escroquerie qui s’est particulièrement fait connaître sur LinkedIn : une fausse offre d’emploi. Plusieurs personnes sont malheureusement tombées dans le piège et ont envoyé leurs données personnelles. Dans cet article, on vous explique les machinations entreprises par les malfaiteurs et on vous donne quelques recommandations pour que vous puissiez vous protéger au maximum.

Illustration : "Près de 130 personnes tombées dans le piège d'une fausse offre d'emploi sur LinkedIn"

Une entreprise de développement web impliquée dans l’escroquerie

Cela fait maintenant plusieurs jours que le patron de l’entreprise Kwantic a des problèmes à gérer. L’agence Kwantic semble être la source d’une fausse offre d’emploi. L’arnaqueur se fait passer pour un recruteur de cette boîte pour que l’escroquerie soit bien rodée. Il a fait paraître des offres d’emploi, visant à recruter plus de 100 personnes, ce qui a été totalement contredit par l’entreprise.

En effet, elle n’est pas en quête de nouveaux employés, il s’agit donc d’une usurpation d’identité du malfaiteur. Forte heureusement, l’une des victimes a informé Stéphane, le dirigeant de Kwantic de cette offre d’emploi que lui n’a jamais portée. La vérité étant que la victime avait appelé le responsable tout simplement pour s’informer. Après des moments d’incompréhension, ils ont finalement compris qu’il s’agissait d’une supercherie très bien ficelée. Stéphane a alors décidé de répondre à toutes les personnes qui ont été victimes de cette mésaventure et les prévenir qu’il s’agit de fausses offres d’emplois.

Une alerte émise par l’une des centaines de victimes

Les arnaqueurs se sont servis de la plateforme LinkedIn comme appât. L’offre d’emploi qu’ils ont mis au nom de l’entreprise Kwantic était pour des postes de designer UX avec des conditions très avantageuses, dont un salaire à hauteur de 3 209 euros par mois et un télétravail total.

C’est l’une des victimes qui a lancée l’alerte étant donné qu’elle a pensé être embauchée. Comme il a été dit précédemment, elle a eu le directeur, Stéphane Cathers au téléphone qui l’a informé que l’offre d’emploi était fictive. On compte près de 130 personnes qui sont tombées dans le piège.

Une escroquerie travaillée aux détails

Dès lors que les candidats ont soumis leur CV, le malfaiteur leur fait passer un entretien téléphonique, il ne manque pas de laisser entendre une embauche en CDI à la clé. Il y a même des victimes qui ont reçu un mail officialisant l’embauche. L’escroquerie repose entièrement sur l’espoir des candidats en quête d’un emploi et de stabilité. Après avoir promis une embauche imminente, le recruteur demande les données personnelles de la victime sous prétexte de remplir le contrat de travail. Il y a des candidats qui ont transmis :

  • Leur carte vitale,
  • Leur relevé d’identité bancaire,
  • D’autres documents officiels.

Dans le contenu du mail, l’arnaqueur précise qu’en cas d’acceptation de la part de l’entreprise Kwantic, cette liste de documents officiels est à transmettre dans les plus brefs délais. Cette escroquerie est si bien organisée que les victimes reçoivent une convocation au siège de Kwantic afin de signer leur « contrat de travail ». La plupart des candidats sont alors persuadés d’avoir trouvé le poste idéal. À la veille du rendez-vous donné pour se rendre dans les bureaux de Kwantic, le malfaiteur appelle les candidats pour décommander l’entretien. Quelque temps après, on leur envoie un mail qui annule leur embauche en fin de compte.

Quelques recommandations de Pôle Emploi pour éviter ce type d’arnaque

Le premier conseil, c’est de se méfier des propositions qui semblent trop belles pour être vrai, car c’est souvent le cas ! Certes, il existe des offres d’emploi des plus tentantes, mais avant de vous emballer, il vaut mieux s’assurer de la véracité de l’offre. Dans le cas où les conditions de travail ainsi que la rémunération sont des plus alléchantes, il est fort probable qu’il y ait anguille sous roche. Les agents de Pôle Emploi ont donné l’alerte par rapport à cette fausse offre d’emploi. D’après l’agence, on recense un nombre considérable d’histoires de ce genre depuis 2012. C’est loin d’être une situation exceptionnelle, malheureusement. Cette arnaque des plus spécifiques n’a ainsi rien de nouveau, d’où la nécessité de se montrer prudent en tout temps.

Afin de lutter contre cette escroquerie, Pôle Emploi a recours à des algorithmes permettant de débusquer les offres suspectes. Mais le site mise avant toute chose sur la prévention de tout un chacun. Tout individu qui cherche du travail peut s’informer via une rubrique dédiée aux risques de faux recrutements. Lorsque vous voyez une offre, il est conseillé de prêter attention aux fautes d’orthographe. Il est primordial de se méfier des « recruteurs » qui demandent de répondre à une adresse de message publique. Surtout, abstenez-vous de transmettre vos données personnelles à un recruteur à moins que vous ne l’ayez déjà rencontré. Et surtout, il ne faut verser aucune somme d’argent à un employeur potentiel. Vous devez aussi vérifier l’existence juridique ou SIRET de l’entreprise qui est à l’origine de l’offre d’emploi. Quant au fondateur de Kwantic, il a porté plainte contre X, la plateforme sur laquelle se trouve la fausse proposition de travail a supprimé le compte qui l’avait posté, c’est ce qui a été précisé par Le Figaro.