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Prix de l’immobilier : voici les villes où il chute le plus vite

La baisse des prix immobiliers, prévue en 2023, a finalement frappé, concernant aussi bien les acheteurs potentiels que les vendeurs. Cette dévalorisation a été particulièrement remarquable au sein des grandes métropoles, qui, malgré leur dynamisme économique et leur attractivité, n'ont pas été épargnées. Cependant, ce changement risque de ne pas durer. Voici ce qu’il faut savoir sur cette baisse des prix et sur les villes les plus touchées.

Illustration : "Prix de l’immobilier : voici les villes où il chute le plus vite"

Les métropoles en baisse

À Paris, la baisse des prix estimée atteint 3% en 2023. Le marché immobilier en Île-de-France a également été affecté. Au premier trimestre 2023, les appartements ont subi une réduction de 1,4% en Petite Couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), alors que les prix ont légèrement augmenté de 1% en Grande Couronne (Essonne, les Yvelines, Val-d'Oise et Seine-et-Marne).

Cette tendance descendante s'est également étendue à d’autres villes qui, jusqu'ici, ne cessaient de gagner de la valeur. À Lyon, c’est une baisse de 2% qui est attendue, contre 1% pour les villes de Bordeaux et Toulouse.

L'horizon d'octobre 2023 révèle un panorama encore plus austère, avec une estimation de baisse des prix immobiliers atteignant les 5,5%. Le marché semble se réorienter, le tout avec une certaine vitesse.

D’où vient cette baisse des prix ?

Le télétravail, rendu omniprésent par la crise sanitaire, a modifié les préférences résidentielles sans déplacer les opportunités d'emploi. Un nombre croissant de salariés, libérés des contraintes géographiques, ont élu domicile loin de leur lieu de travail, ce qui a engendré une baisse de la demande dans les villes chères, notamment :

  • Paris
  • Boulogne-Billancourt
  • Levallois-Perret
  • Neuilly-sur-Seine

En 2023, les ventes immobilières chutent nettement, avec 950 000 transactions prévues, ce qui est un recul par rapport aux 1,1 million de 2022. La réduction des transactions immobilières est provoquée par plusieurs facteurs, notamment l'inflation galopante qui a accentué la prudence des investisseurs, lesquels ont ralenti la cadence des leurs transactions.

Un autre acteur majeur dans ces changements est la remontée rapide des taux d'intérêt. Cette ascension a mis un frein à l'enthousiasme des acheteurs puisque l'accès au crédit est devenu plus coûteux. Par ricochet, la croissance du marché immobilier a été affectée, même s’il continue de croître légèrement à l’échelle nationale.

La chute des permis de construire

En septembre 2023, une descente historique a été enregistrée avec seulement 371 300 logements autorisés à la construction sur une période d'un an, soit 146 700 de moins par rapport aux 12 mois précédents.

L'impact de cette chute n’affecte pas seulement la construction neuve, il perturbe l'ensemble du marché immobilier. Une baisse des autorisations de construction provoque un ralentissement de l'activité, puis une diminution de l'offre de logements neufs sur le marché.

L’attractivité des villes moyennes

Cet abandon des grandes métropoles a profité aux villes moyennes et périphériques. En effet, l’expansion urbaine s'est dirigée vers des zones auparavant moins chères comme la Seine-et-Marne et l'Oise. Des villes moyennes telles qu'Angers, Le Mans, Pau, Perpignan, Laval, Chartres et Dijon sont devenues plus attractives, avec des prix encore abordables comparés aux grandes métropoles.

Une baisse temporaire

Si la chute semble rude pour les métropoles, cette baisse se lisse à l’échelle nationale. Ainsi, les 50 plus grandes villes de France, ayant connu une augmentation des prix de 5,4% entre 2021 et 2022, devraient continuer à voir leurs prix augmenter d’environ 3% en 2023, malgré la baisse qu’elles connaissent actuellement.

De même, en zone rurale, l'augmentation devrait rester sur la même lancée qu’en 2022, avec une hausse estimée à 5% sur les 12 derniers mois, puisque ces territoires attirent désormais du monde.