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Réforme des retraites : certaines pensions vont gagner plus de 100 € par mois, voici lesquelles

Tantôt bénéfique, tantôt pénalisante, la réforme des retraites bouscule le système français actuel. Si elle vise à réduire les différences entre chaque régime et à lisser les calculs et les évolutions des pensions, le recul de l’âge légal de départ à la retraite reste le majeur point de désaccord avec le peuple français. Heureusement, la réforme dispose de quelques bons côtés, notamment vis-à-vis des changements qu’elle apporte à l’ASPA, l'Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées. Voici les détails.

Illustration : "Réforme des retraites : certaines pensions vont gagner plus de 100 € par mois, voici lesquelles"

Qui bénéficie de l’ASPA ?

L'Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées est destinée aux citoyens résidant en France dont les revenus sont inférieurs à 961,08 € par mois pour une personne seule, et 1492,08 € par mois pour un couple, peu importe son statut (mariage, pacs, concubinage). Elle permet de garantir un niveau minimum de ressources aux personnes âgées qui n'ont pas suffisamment cotisé pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Les bénéficiaires de l'ASPA ont 65 ans et plus, ou au moins 60 ans en cas d'inaptitude au travail. Fin 2022, l'Aspa concernait plus de 476 000 personnes. L'ASPA peut être cumulée avec d'autres types de revenus tant que le plafond maximal est respecté.

100 € de plus par mois pour les bénéficiaires

Avec la réforme des retraites, la durée de séjour obligatoire en France passe de 6 à 9 mois. De plus, les petites pensions vont bénéficier d’une revalorisation de 100 € par mois. Cela passe d’abord par l’amélioration du minimum contributif, ou Mico. Ce dernier, d’une valeur initiale de 684,13 € par mois est rehaussé à 709,13 € à la suite de la réforme. Avec la montée du Mico, le montant global de toutes les pensions est de 1 352,25 € bruts par mois.

Lorsqu’il est majoré, c’est-à-dire qu’il est touché par les personnes cumulant au moins 120 trimestres de cotisation au régime général, sa valeur grimpe à 847,57 € par mois, au lieu de 747,57 €. Autre point important, ces montants dépendent désormais de l’évolution du Smic et pas de celle de l’inflation.

D’après le ministère du Travail, pas moins de 700 000 personnes vont profiter de cette augmentation dans l’immédiat. Au printemps 2024, ce changement va avoir un effet rétroactif qui va avantager 1 million de retraités, le temps que les caisses finissent de reconstituer leur carrière.

Les règles de succession vont changer

Lorsqu’un bénéficiaire de l’ASPA décède, il est possible que le département demande, lors de la succession, un remboursement des sommes qui ont été versées à la personne qui touchait l’ASPA. Pour que cela soit possible, l’actif net successoral (aussi appelé patrimoine net successoral) devait dépasser les 39 000 € avant la réforme.

Pour rappel, l’actif net successoral désigne la valeur totale des biens, des avoirs et des possessions d'une personne au moment de son décès, après avoir déduit les dettes, les frais funéraires et les charges liées à la succession. Les sommes que l’état peut récupérer dans ce cadre sont de 7 794,27 € par an pour une personne seule et 10 427,56 € pour un couple.

Désormais, ce plafond a nettement augmenté pour atteindre les 100 000 €. En Outre-mer, il monte jusqu’à 150 000 €. Ce seuil, au lieu d’être fixe, sera indexé sur l’inflation et revalorisé chaque année. Cette amélioration offre au retraité une plus grande flexibilité financière, notamment s’il bénéficie d’autres ressources en plus de l’ASPA. Par exemple, un invalide de moins de 65 ans peut toucher l’allocation supplémentaire d’invalidité retraite dès 62 ans, en plus de l’ASPA.