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Réforme des retraites : enfin une bonne nouvelle pour les seniors au chômage

Si elle reste la source de nombreux débats, la réforme des retraites n’a cependant pas que des désavantages. En effet, selon les situations, elle propose un assouplissement et une simplification des règles, voire même une revalorisation ou un avantage dans certains cas. Pour ce qui est des seniors au chômage, c’est une augmentation de la durée d’indemnisation qui va avoir lieu. En quoi consiste-t-elle et qu’apporte-t-elle concrètement ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Illustration : "Réforme des retraites : enfin une bonne nouvelle pour les seniors au chômage"

La retraite reportée de 2 ans

L’âge légal de départ à la retraite monte de 62 à 64 ans. C’est le détail le plus connu de la réforme des retraites puisqu’il demande à la population de travailler plus longtemps. Cependant, ce changement génère des situations particulières pour les chômeurs proches de la retraite : vont-ils se retrouver en fin de droit à 62 ans et devoir attendre deux ans sans aide avant d’avoir droit à la retraite ? À l’heure actuelle, les allocataires de 62 ans profitent d’une prolongation de leur indemnisation jusqu’à l’âge de liquidation de leur retraite à taux plein. Cela signifie qu’ils continuent de toucher les allocations jusqu’à avoir suffisamment de trimestres cotisés pour leur retraite.

Ce système ne pourrait cependant pas perdurer si l’âge de départ à la retraite est décalé. Heureusement, le maintien de l’assurance chômage n’est pas lié à l’âge précis de 62 ans, mais à l’âge légal du départ à la retraite : le décalage va donc se faire naturellement, avec les droits maintenus jusqu’à 64 ans. Néanmoins, il faut respecter de nombreuses conditions pour bénéficier du maintien de cette aide.

Tout d’abord, il faut être âgé d’au moins 62 ans et percevoir des indemnités de l’assurance chômage depuis au moins un an. Ensuite, il faut avoir été affilié pendant 12 ans à l’assurance chômage et ne pas pouvoir prétendre à une retraite à taux plein. Il est également nécessaire d’avoir au minimum validé 100 trimestres pour l’assurance vieillesse, et pouvoir justifier d’une période d’emploi d’une année continue, ou de 2 années discontinues durant les 5 dernières années d’activité. Le système se dédie donc aux seniors proches de la retraite qui ont déjà eu une carrière bien remplie.

Les régimes spéciaux : toujours d’actualité

Parmi les autres annonces qui ont fait beaucoup de bruit, nous retrouvons la disparition annoncée des régimes spéciaux. Cependant, dans les faits, il s’agit plus de lisser le système que de sonner la fin brutale et définitive de ces dispositifs particuliers. En effet, les régimes spéciaux ne vont pas disparaître tout de suite, puisque les agents recrutés avant le 1er septembre 2023 vont continuer d’en bénéficier. Il s’agit plutôt d’appliquer de nouvelles règles pour les personnes qui vont à la retraite à partir de cette date.

C’est la même chose pour l’âge de départ à la retraite : ce dernier va être décalé progressivement, à raison de quelques mois par an, ce qui fait que l’âge de 64 ans ne sera concret qu’à partir du 1er janvier 2025.

Pour les carrières longues, les âges d’entrées seront 16, 18, 20 et 21 ans, avec un départ anticipé possible pour respectivement 58, 60, 62 et 63 ans. Ceci dit, les régimes spéciaux de nombreux corps de métiers restent inchangés. Parmi eux, nous retrouvons :

  • Les marins
  • Les avocats
  • Les professions libérales
  • Les salariés de l’Opéra de Paris
  • Les salariés de la Comédie-Française

Pour l’administration, ce projet représente un défi, car plusieurs dossiers délicats sont à traiter : la revalorisation de la pension minimum, les bénéficiaires du cumul emploi-retraite ou encore les orphelins désormais concernés par les pensions de réversion de leurs parents.