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Réforme du RSA : voici ce qui est prévu pour l’accompagnement obligatoire des allocataires

Le Gouvernement veut renforcer le suivi des bénéficiaires du RSA pour leur permettre de plus facilement retrouver un emploi. Jusqu’ici, le taux de retour sur le marché de l’emploi des allocataires du RSA reste faible (34 %) et l’accompagnement moyen est d’un échange tous les six mois. Avec la réforme du RSA, la CAF et Pôle emploi vont devoir assurer un encadrement plus strict. Cela passe par l’inscription obligatoire à Pôle emploi, mais aussi par des entretiens plus approfondis et réguliers. Découvrez les nouvelles mesures obligatoires pour les bénéficiaires du RSA.

Illustration : "Réforme du RSA : voici ce qui est prévu pour l’accompagnement obligatoire des allocataires"

Des diagnostics pour les allocataires éligibles

Plusieurs types d’entretiens attendent les allocataires en fonction de leur situation. Le principe est simple : plus la personne semble avoir besoin d’aide, en raison de contraintes diverses et de son contexte, plus des mesures adaptées seront proposées. Le but du dispositif n’est pas de stigmatiser les allocataires, mais de leur apporter un soutien a priori pertinent. Le premier entretien va durer 45 minutes, 2 heures ou une demi-journée, selon les besoins de l’allocataire en matière d’accompagnement socio-professionnel. Dans le cas de la demi-journée, il s’agit d’alterner entre temps collectifs et temps individuels.

Le but de ce premier échange est de fixer par la suite un PPAE ou un CER, soit respectivement un projet personnalisé d’accès à l’emploi et un contrat d’engagement réciproque. L’objectif est de créer un accompagnement régulier et méthodique, aussi bien pour former et conseiller l’allocataire que pour lui redonner confiance dans sa capacité à retrouver un travail. Lutter contre l’isolement et le sentiment d’exclusion est en effet essentiel pour permettre à une personne en situation de précarité de s’investir dans un nouveau travail.

L’intention annoncée du projet est d’enclencher rapidement des premières actions à réaliser pour accompagner le plus rapidement possible le bénéficiaire. Il vise aussi à créer une relation de confiance entre le professionnel et l’allocataire, notamment par le biais d’une aide personnalisée qui oriente le bénéficiaire vers des structures et des parcours adéquats.

Les activités des 15 à 20h d’accompagnement par semaine

Cette nouveauté a fait couler beaucoup d’encre : les bénéficiaires du RSA vont bientôt devoir participer à des heures d’activité obligatoires chaque semaine pour continuer de toucher leur aide. Ces 15 à 20h d’activité sont divisées en plusieurs catégories, avec chacune un objectif différent. Le but n’est pas de faire travailler les bénéficiaires à moindre coût, mais de les former et de voir avec eux les différents freins susceptibles d’enrayer leur retour à l’emploi.

Nous retrouvons donc des périodes de mise en situation professionnelle, avec découverte de métier et formation d’adaptation à l’emploi. Il y a également des accompagnements plus orientés socioprofessionnels, c’est-à-dire des entretiens pour étudier et valider des projets professionnels, rejoindre des ateliers et identifier les difficultés de l’allocataire. En complément, un troisième type d’accompagnement entièrement tourné sur le social sera également proposé. Il vise à résoudre des problématiques telles que la gestion de la garde d’enfants, qui peuvent représenter un véritable obstacle pour retrouver un emploi.

De plus, des temps dédiés à l’immersion dans des milieux associatifs, sportifs ou caritatifs seront proposés, toujours dans l’optique de créer un climat d’activité sociale et professionnelle autour du bénéficiaire accompagné. Ces différentes mesures semblent encourageantes pour créer un système d’accompagnement plus efficace pour les bénéficiaires du RSA. En revanche, il ne sera possible d’estimer l’efficacité de ce dispositif qu’à partir de fin 2024.

En ce qui concerne les sanctions en cas de non-respect de ces heures d’activité par l’allocataire, chaque département est responsable de sa politique de suivi en matière de droits et de devoirs.