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Rentrée scolaire 2023 : voici ce qui va changer pour les écoles, collèges et lycées

Augmentation des salaires, plan orthographe et lecture, évaluations nationales… Les changements importants s’annoncent nombreux pour le monde de l’éducation nationale. La rentrée scolaire va apporter son lot de nouveautés, pour résoudre différents problèmes et relever de nouveaux défis. À une heure où l’école est parfois critiquée pour son incapacité à effacer les inégalités, des mesures fortes sont nécessaires. Voici ce qui est prévu pour septembre 2023.

Illustration : "Rentrée scolaire 2023 : voici ce qui va changer pour les écoles, collèges et lycées"

L’arrivée du plan orthographe

Ce changement concerne les élèves des classes de CM1 et de CM2 et vise à lutter contre la chute remarquable et continue du niveau en orthographe. La situation est telle que dans ces classes, 27 % des élèves n’ont pas le niveau pour aller au collège. C’est en tout cas ce que révèle actuellement le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse de France et c’est la raison pour laquelle les classes de CM1 et CM2 ont autant besoin de renforcer leur maîtrise de la langue.

Pour remonter la pente, il est prévu d’entraîner les élèves jusqu’à ce qu’ils soient capables de lire de façon fluide un texte en français à raison de 90 mots à la minute en CM1, et 120 mots à la minute en CM2. Afin d’y parvenir, une période de renforcement de 4 semaines de lecture quotidienne est prévue, en plus d’autres entraînements.

De plus, il est prévu d’organiser au moins deux heures de lecture et d’écriture quotidienne en CM1 et en CM2. Ce programme sera étendu à toutes les disciplines en 6e. La maîtrise de l’orthographe, de la grammaire et de la conjugaison, fait partie des objectifs attendus. Ainsi, écrire tous les jours, notamment à l’occasion d’une dictée, est une des activités présentées dans le nouveau dispositif.

Évaluations nationales et entraînement en mathématiques

Dans son ensemble, le programme veut consolider les bases essentielles : lire, écrire et compter. Pour cela, il y aura des entraînements plus fréquents, comme cela a été évoqué précédemment, mais également des évaluations nationales en mathématiques et en français. Réalisées en début d’année, elles ont pour objectif d’aider les enseignants à mieux se repérer par rapport à la pédagogie à adopter. De plus, cela va aider à repérer les difficultés plus tôt, afin de plus facilement les corriger.

Des entraînements plus poussés en 6e

Le renforcement des savoirs fondamentaux opéré au CM1 et au CM2 va se poursuivre jusqu’en sixième pour assurer une bonne évolution du niveau. Dans ce but, des sessions d’approfondissement et de consolidation vont être organisées, avec l’intervention de professeurs des écoles. Là encore, ce sont les mathématiques et le français qui sont visés.

De plus, le dispositif « devoirs faits », qui était jusqu’ici basé sur le volontariat, va désormais devenir obligatoire pour les nouveaux collégiens. Ce système consiste à accompagner les élèves à faire leurs devoirs, car il peut leur arriver de rencontrer des difficultés et de n’avoir personne pour les aider à comprendre. Pour le moment, 44 % des élèves y participent. Les horaires de ce système sont fixées en dehors des heures de cours.

Une meilleure rémunération des professeurs ?

100 € net de plus chaque mois pour tous et 230 € net pour les professeurs en début de carrière, c’est ce qu’a annoncé le ministre Pap Ndiaye. Dans certains cas, l’augmentation pourrait même atteindre les 500 € par mois. Ces revalorisations, si elles sont appréciables, restent critiquées par différentes voix politiques car elles seraient « en-dessous des 10 % d’augmentation promis ». Le salaire des professeurs a en effet très peu évolué depuis 2010 et ce gain risque d’être insuffisant. Affaire à suivre.