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Retraite à 1200 € minimum : qui pourra vraiment en bénéficier ?

La réforme des retraites devient de plus en plus concrète avec les annonces faites en ce début d’années 2023. Au programme, des mesures qui sont loin de convenir à tout le monde. Néanmoins, la pension mensuelle minimale devrait atteindre les 1200 €, soit 85 % du SMIC mensuel net. En revanche, certains détails font que tout le monde ne pourra pas en profiter. Cette revalorisation a effectivement plusieurs limites. Quelles sont-elles et comment bénéficier de la retraite à 1200 € ? Voyons cela tout de suite.

Illustration : "Retraite à 1200 € minimum : qui pourra vraiment en bénéficier ?"

Qui est concerné par cette mesure ?

Cette revalorisation à 1200 € est loin d’être automatique. Ce n’est donc pas une augmentation de la pension par défaut pour tous les retraités. D’après les mots d’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, 2 millions de retraités vont bénéficier de ce nouveau montant. Encore faut-il cocher toutes les cases pour y avoir droit.

En effet, cette augmentation ne concerne que les carrières complètes. De plus, il faut avoir été payé au salaire minimum. Ce n’est donc pas une revalorisation pour tous. Ce n’est même pas une revalorisation de la pension de base. En effet, la retraite se découpe en trois parties : la pension de base, la complémentaire, et le minimum contributif (ou Mico). C’est le Mico qui est revalorisé, et pas le reste.

Le minimum contributif concerne :

  • Les salariés agricoles (MSA)
  • Le salariés du privé (régime général)
  • Les artisans
  • Les commerçants
  • Les industriels

Si le gouvernement veut reculer l’âge de départ à la retraite et encourager les carrières longues, la limite reste tout de même fixée à 44 ans de travail.

Un nouveau calcul du montant des retraites

Pour pleinement bénéficier du Mico, il faut partir à la retraite à 67 ans et avoir cotisé pendant au moins 120 trimestres (30 ans). De cette façon, le travailleur touche sa retraite à taux plein et profite d’un minimum contributif majoré, donc plus élevé. Il est possible de partir à la retraite plus tôt en cas de circonstances exceptionnelles telles que l’inaptitude ou l’invalidité, qui permettent de valider des trimestres sans cotiser.

Le minimum contributif va connaître une augmentation de 100 €. Pour les travailleurs concernés, la réforme va aider 200 000 retraités par an. Ce chiffre est cependant susceptible de changer tous les ans. Il n’y a donc pas grand-chose de concret. Dans les faits, atteindre les 1200 € bruts signifie toucher environ 1120 € nets.

La réforme va toucher 10 % des nouveaux retraités, du moins en théorie. Dans tous les cas, cette majoration de 100 € représente un maximum. Pour les assurés éligibles, mais qui n’ont pas fait une carrière complète, l’augmentation du Mico ne sera que de 20 ou 30 € par mois.

À noter que les chiffres du gouvernement anticipent la hausse du SMIC en été 2023. De plus, le calcul de la pension de base va passer de 75 à 85 % du salaire minimum, soit 200 € de plus que le minimum vieillesse (désormais appelé Aspa). Cette revalorisation profitera en priorité aux femmes retraitées, puisque 60 % d’entre elles touchent le montant de retraite minimum.

Des confusions encore présentes

La réforme des retraites n’a pas fini de faire couler de l’encre. Malgré les annonces, certains articles de loi sont modifiés, et d’autres restent au centre des débats. Il va falloir attendre la fin de la semaine avant que les discussions ne s’achèvent, ce qui signifie que ces réformes ont de fortes chances d’évoluer dans les prochains jours. La revalorisation pourrait ne pas arriver du tout, du moins pas telle qu’on la connaît actuellement.