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Taxe foncière 2024 : voici tout ce qu’il faut savoir sur la nouvelle hausse

Après une hausse remarquable en 2023, les contribuables doivent se préparer à une nouvelle augmentation de la taxe foncière en 2024. Cependant, avec les différentes décisions prises au niveau local, la taxe foncière n’a pas évolué de la même manière dans toutes les villes de France. Voici donc ce qu’il faut savoir sur les changements qui vont affecter cet impôt incontournable pour de nombreux Français.

Illustration : "Taxe foncière 2024 : voici tout ce qu’il faut savoir sur la nouvelle hausse"

L’état de la taxe foncière en 2023

En 2023, la taxe foncière a connu une augmentation sans précédent, principalement due à l'inflation et aux décisions prises par les municipalités en termes de taux d'imposition. Pour 2024, l’Insee a annoncé que l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de novembre 2023 s'est élevé à 3,9%. Ce chiffre représente la base minimale de la hausse prévue pour la taxe foncière de l'année suivante.

Les propriétaires doivent donc s’attendre à une hausse de minimum 3,9%, plus les éventuelles modifications appliquées au niveau local. C’est comme cela que les villes de Paris, Meudon et Grenoble ont connu des hausses spectaculaires de 59,10%, 52,20% et 31,50% respectivement. Il faudra donc faire preuve de vigilance en fonction de sa commune.

Le calcul de la taxe foncière va être modifié

En 2024, une nouveauté intervient : l'intégration de l'inflation comme facteur dans le calcul de la taxe foncière. L'Insee (l’institut national de la statistique et des études économiques) joue un rôle crucial dans ce processus. L'organisme fournit chaque année les chiffres de l'IPCH qui sont ensuite utilisés pour ajuster les valeurs locatives cadastrales, lesquelles sont à la base des variations de la taxe foncière.

Si pour 2024, une hausse de l'ordre de 3,9% est anticipée, ce taux reflète un ralentissement de l'inflation par rapport à l'année précédente, où la revalorisation avait atteint 7,1%, soit une augmentation bien plus élevée de la taxe foncière.

Cependant, cette base plus faible reste un plancher. Les collectivités territoriales, en fonction de leurs besoins budgétaires et de leur politique fiscale, peuvent choisir d'augmenter davantage le taux d'imposition. Il est donc essentiel de se tenir au courant des dernières fluctuations.

Un nouveau système qui fait polémique

La méthode d'indexation des valeurs locatives sur l'IPCH suscite des critiques. Certains experts, comme Frédéric Zumbiehl de l'Union nationale des propriétaires immobiliers, disent que ce calcul génère un déséquilibre entre l'augmentation de la taxe foncière et celle des loyers, actuellement plafonnée à 3,5%.

En effet, si la taxe foncière augmente plus rapidement que les loyers, cela pénalise les propriétaires. Leurs charges augmentent, mais leurs revenus (si la propriété est louée) ne suivent pas nécessairement cette augmentation.

Il faut donc surveiller avec attention l’évolution de la taxe foncière, car dans ce nouveau contexte, une hausse disproportionnée peut limiter les ressources disponibles pour l'entretien et l'amélioration des propriétés, ce qui pourrait affecter la qualité du logement à long terme.

Ce problème peut également avoir un effet domino incitant les propriétaires à vendre leur logement, ce qui risque d’affecter la situation du marché immobilier.

Dans tous les cas, les propriétaires devront se préparer à cette hausse en vérifiant leurs droits à des exonérations ou encore répartissant leur charge fiscale sur l’année grâce à des paiements mensuels. La bonne gestion de ses emprunts et de ses crédits immobiliers va également devenir essentielle pour alléger ses dépenses.

Face à ces changements, il a été demandé au Gouvernement d’intervenir pour freiner cette hausse constante, par exemple en plafonnant les augmentations ou en réalisant des interventions exceptionnelles. Les avis les plus virulents demandent même de réformer en profondeur le système fiscal local.