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Toujust : mauvaise nouvelle, le discounter amené à revoir son expansion à la baisse en France

Présente en France depuis moins de 3 mois, l’enseigne de discount Toujust a été amenée à repenser son modèle et ses prochaines ouvertures sur le territoire. Ce dernier né de la grande distribution s’était lancé un défi semble-t-il trop ambitieux par rapport à un marché plutôt fragile cette année. Revenons sur ce phénomène récent, sur ce que l’avenir pourrait réserver à cette nouvelle enseigne et les difficultés qu’elle rencontre en ce moment.

Illustration : "Toujust : mauvaise nouvelle, le discounter amené à revoir son expansion à la baisse en France"

Toujust : un supermarché collaboratif ?

Le concept peut surprendre : Toujust se présente comme une chaîne de supermarchés collaborative. En effet, c’est en travaillant dans une grande proximité avec ses fournisseurs que Toujust peut proposer des prix plus bas que la moyenne. La promesse de l’enseigne est de proposer des prix allant de 5 à 10% de moins que ses concurrents. Face à un pouvoir d’achat dégradé pour bon nombre de Français, Toujust souhaite proposer les services d’un supermarché classique, avec des produits à des prix beaucoup plus attractifs. L’enseigne souhaite proposer plus de 7 000 références à la vente, parmi celles-ci, 45% de produits frais et 20% de produits non-alimentaires. 70% des produits vendus proviendraient de France.

L’enseigne touchée par de nombreux problèmes d’approvisionnement

Depuis son ouverture il y a trois mois, l’enseigne est touchée de plein fouet par des problèmes d’approvisionnement. Selon le fondateur de l’enseigne, Fabrice Gerber, 60% de l’offre a été impacté ces derniers mois. L’enseigne qui fait le choix de travailler directement avec les producteurs se voit obligée de ralentir la cadence en proposant moins de références que ce qui était envisagé. Selon le modèle en place, les fournisseurs sont associés à hauteur de 25% au capital de l’entreprise. Ils sont pour l’instant 160 à avoir rejoint le réseau de supermarchés. Ce chiffre devrait rester stable, le temps pour l’enseigne d’acquérir une certaine notoriété et de développer une plus vaste clientèle.

Une baisse du nombre de références proposées à la vente

Le modèle de Toujust a dû être repensé à la baisse. En effet, l’enseigne souhaitait proposer 11 000 références à la vente, une manière de se distinguer de ses concurrents directs du discount tels que Aldi ou Lidl qui proposent respectivement 2 500 et 4 000 références. Fabrice Gerber, le fondateur, reconnaît l’ambition de l’idée : « on s’est rendu compte que c’était beaucoup trop parce que le client s’y perdait, on n’arrivait pas à démontrer qu’on était vraiment moins cher sur les produits les plus consommés ». L’offre globale a donc été, en conséquence, revue à la baisse pour préserver une certaine clarté auprès de la clientèle.

Une implantation revue à la baisse en France

Alors que le fondateur envisageait l’ouverture de plus de 50 points de vente en France il y a trois mois, le projet a été revu à la baisse. Ce sont désormais 20 points de vente au total qui devraient ouvrir sur le territoire français. 2 ouvertures sont à espérer avant la fin du mois d’août 2023. Le fondateur prévoit cependant une expansion à l’internationale avec l’Espagne, le Portugal, le Maroc ou encore la Suisse. Affaire à suivre pour ce nouveau discounter et son concept novateur.