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Vignette électronique : prévue pour cet été, voici ce qu’elle change pour les automobilistes

Dès le mois d’août 2023, la vignette électronique va compléter sa version physique. Il ne s’agit donc pas de remplacer la vignette autocollante, mais de donner plus de possibilités aux conducteurs dans la manière de gérer leur véhicule. Ce système concerne pour l’heure les vignettes utilisées pour naviguer sur les autoroutes suisses, mais il n’est pas exclu d’exporter un jour ce dispositif en France. Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet et sur les enjeux de la vignette électronique pour les conducteurs français.

Illustration : "Vignette électronique : prévue pour cet été, voici ce qu’elle change pour les automobilistes"

Un paiement à l’année pour circuler sur les autoroutes

En Suisse, plutôt que de payer lors du passage au péage, les conducteurs achètent chaque année une vignette qui leur donne accès aux autoroutes du pays. D’une valeur de 40 francs suisses, elle est particulièrement avantageuse en comparaison avec les frais que doivent débourser les conducteurs français, mais il faut garder à l’esprit que les pays n’ont pas la même taille, ce qui change la façon de voir le réseau autoroutier. En effet, la Suisse a une superficie de 41.290 km² contre 549.087 km² pour la France. Il n’y a donc pas la même quantité d’autoroutes à entretenir, et donc pas le même budget.

Avec l’ajout de la vignette électronique, le quotidien des conducteurs va être simplifié notamment pour les personnes qui possèdent des véhicules aux plaques interchangeables. En liant la vignette au numéro de plaque, les usagers n’auront plus à se soucier du collage de la vignette, ce qui évite ainsi des oublis malheureux. Si un conducteur se fait attraper sur une autoroute suisse sans sa vignette, il risque une amende de 200 francs suisses.

Bientôt une vignette Crit’Air électronique en France ?

Bien entendu, le système de vignette à l’année pour utiliser les autoroutes du pays n’est pas transposable en France. Les infrastructures et les réglementations des pays sont en effet bien différentes, et la mise en place d’un tel système nécessiterait des changements importants dans l’organisation du réseau routier et de la législation française. Il y a notamment le fait que le système de péage autoroutier français est basé sur le principe du paiement à l’usage, contrairement au forfait à l’année pratiqué en Suisse. En revanche, l’option entre vignette physique et électronique serait une piste intéressante pour les vignettes Crit’Air.

Ces dernières sont en ce moment la source de différents débats, notamment avec l’idée d’instaurer un contrôle technique des véhicules dans les Zones à Faible Émission. Cependant, la France n’est actuellement pas correctement équipée, en matière d’infrastructure et de personnel, pour mener ce projet à terme. C’est là où la création d’une version électronique de la vignette Crit’Air serait une alternative envisageable.

L’avantage de cette nouveauté serait de permettre une gestion plus pratique du système de vignettes. De plus, cela pourrait faciliter la vérification de la conformité des véhicules. En liant la vignette électronique à la plaque d’immatriculation du véhicule, les autorités responsables pourraient consulter la base de données correspondantes pour faire un contrôle rapide et s’assurer de l’accès du véhicule à certaines zones. Pour rappel, le niveau de la vignette Crit’Air conditionne l’accès d’un véhicule aux zones à circulation restreinte (ZCR).

Avec ce système, les automobilistes n’auraient plus besoin de coller physiquement une vignette sur leur pare-brise, puisque sa version électronique sera automatiquement associée au véhicule. Il y a aussi l’avantage de pouvoir mettre à jour en ligne les informations liées à la vignette, par exemple lors du remplacement du moteur ou de l’ajout d’un système de dépollution. Cependant, un tel projet n’a pas encore été annoncé par l’Etat.